Scream

SCREAM le début d'une saga

SCREAM (1996) Un Slasher inspirant

Sorti en 1996, Scream est un film d’horreur américain réalisé par Wes Craven et écrit par Kevin Williamson. Il marque le renouveau du genre « slasher », alors en perte de vitesse depuis les années 1980. Mélange de suspense, d’humour noir et de mise en abyme du cinéma d’horreur, Scream est devenu une œuvre culte qui a influencé une génération entière de films.

Synopsis 

La petite ville de Woodsboro est bouleversée par une série de meurtres brutaux. La première victime, Casey Becker, est attaquée chez elle après avoir reçu un mystérieux appel téléphonique d’un inconnu portant un masque blanc et une voix terrifiante.
L’attention se porte rapidement sur Sidney Prescott, une lycéenne marquée par le meurtre de sa mère survenu un an plus tôt. Tandis que le tueur continue de frapper, Sidney et ses amis tentent de survivre… tout en découvrant que chacun pourrait être le suspect. 

Personnages principaux et potentiels suspects 

  • Sidney Prescott (Neve Campbell) – L’héroïne forte et intelligente, victime mais jamais impuissante.

  • Billy Loomis (Skeet Ulrich) – Le petit ami de Sidney, mystérieux et inquiétant.

  • Tatum Riley (Rose McGowan) – La meilleure amie de Sidney, vive et courageuse.

  • Dewey Riley (David Arquette) – Le policier maladroit mais attachant.

  • Gale Weathers (Courteney Cox) – La journaliste ambitieuse et provocante.

  • Ghostface – Le tueur masqué. 

Un film révolutionnaire 

Scream se distingue par sa réflexion sur les codes du film d’horreur. Les personnages connaissent les règles du genre (« Ne dis jamais “Je reviens tout de suite” » etc.) et les évoquent ouvertement, tout en se retrouvant piégés par elles.
Ce jeu entre hommage et parodie crée un second degré inédit qui séduit à la fois les fans d’horreur et le grand public.

Suite et influence 

Scream a redéfini le genre et inspiré toute une génération de films et de séries. Il a engendré plusieurs suites (jusqu’à Scream VI en 2023), une série télévisée et une base de fans fidèle.
Le masque de Ghostface est aujourd’hui un symbole incontournable de la culture d’Halloween.

La particularité de Scream 

Les films Stab 

Après les événements tragiques du premier Scream, l’univers du film s’ouvre à une nouvelle mise en abyme : les crimes de Woodsboro deviennent… une saga cinématographique fictive appelée Stab.
Dans Scream 2 (1997), on découvre que le succès médiatique des meurtres de Sidney Prescott a inspiré Hollywood. Une adaptation de son histoire est tournée, avec des acteurs jouant les rôles des victimes et du tueur. Le public du film regarde donc un film inspiré du film qu’il regarde — un concept à la fois brillant et vertigineux.

Mise en abîme horrifique 

Le génie de Wes Craven réside dans cette idée : Scream ne parle pas seulement de la peur, mais de la représentation de la peur.
Les films Stab sont un reflet déformé du réel : ils caricaturent les événements, amplifient les clichés et transforment la douleur de Sidney en spectacle.
Craven montre ainsi comment les médias et le cinéma exploitent le tragique pour divertir — une critique directe de la culture de la violence et de la célébrité.

Jeu du double 

Dans la saga, Stab devient une légende à part entière. Les personnages regardent ces films, les commentent, et parfois, s’en inspirent.
Dans Scream 3, l’action se déroule sur le tournage du film Stab 3 : les acteurs incarnent les héros des films précédents, tandis qu’un nouveau tueur commence à assassiner… les interprètes de ces rôles.
Le spectateur assiste donc à un massacre sur le tournage d’un film qui imite un massacre réel, lui-même inspiré d’un autre film. Une boucle infinie où fiction et réalité se confondent.

Conclusion 

Avec Scream, Wes Craven a prouvé qu’on pouvait réinventer le film d’horreur sans le trahir. Intelligent, drôle et terrifiant, ce premier volet reste un chef-d’œuvre moderne qui mélange hommage et critique du genre.
Près de trente ans plus tard, son cri résonne encore dans les couloirs du cinéma.

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